Que dire après Charlie ? Ca fait une semaine que je tourne en rond avec cette question. Une semaine que je ne trouve pas de réponse satisfaisante.

Alors autant le dire maintenant, simplement et sincèrement : je suis triste. Et je suis désemparée.

Comme citoyenne d’abord, qui ne peut accepter ce qui s’est passé.

Comme citoyenne engagée depuis toujours dans la défense des droits de l’Homme et la justice ensuite. Amnesty, ça a été mon premier engagement, et puis c’est devenu ma formation.

Comme politique également. Avec des moyens certes modestes à l’échelle de la situation, mais considérables à l’échelle de mon investissement, je participe à la construction d’un monde commun…  qui en est arrivé là.

Comme progressiste enfin. Parce que je suis convaincue que les solutions, les vraies, ne sont pas simples. Si elles l’étaient, ça se saurait ! Elles sont même vraiment compliquées. Et ça va être encore plus difficile de les présenter et de les mettre en œuvre.

Je suis désemparée.

Je suis tous les jours animée par l’urgence des solutions. C’est la raison d’être de mon engagement, de mon job. C’est ce qui le rend si naturel. Et là, ça ne vient pas.

Alors ce à quoi je m’engage simplement aujourd’hui (parce que quand même !), c’est à continuer à y réfléchir et à y réfléchir vraiment. Comme citoyenne, comme écologiste, comme schaerbeekoise, et comme députée en charge des matières d’enseignement, parce que c’est là précisément que je veux y réfléchir, en débattre et retrouver le souffle des propositions.

Et je vous tiens au courant.