Suite aux diverses informations, inquiétantes et parfois contradictoires, parvenues ces derniers mois au sujet du budget de l’Enseignement, et en particulier suite aux communications de la Ministre Milquet du 13 octobre, précisant partiellement les mesures d’économies qui seront mises en œuvre, j’interrogeais ce matin la Ministre afin d’obtenir des éclaircissements sur ces mesures et sur la concertation préalable à leur adoption.

En effet, ces communications posent un nombre important de questions, comme en ont témoigné diverses réaction des secteurs. Qu’en est-il exactement des moyens qui étaient jusqu’ici affectés au fonctionnement et qui pourront désormais être utilisés pour engager du personnel pédagogique ? Qu’en est-il exactement des mesures qui affecteront l’encadrement différencié, soit les écoles qui accueillent les enfants qui connaissent les plus grandes difficultés? Qu’en est-il de l’engagement de ces professeurs de remédiation et où seront-ils affectés ? Comment a-t-on pu évaluer que la diminution du redoublement rapporterait 2,2 millions et comment pourra-t-on monitorer cette politique ?

Par l’intermédiaire de son collègue, le Ministre Madrane, la Ministre Milquet, absente pour raisons de santé, a fait savoir qu’elle ne souhaitait pas répondre à ces questions … « pour ne pas anticiper sur les débats budgétaires ».

Plus de trois semaines après ces communications, les députés, et plus encore les secteurs sont donc appelés à attendre encore plusieurs semaines avant d’obtenir les éclaircissements nécessaires sur ces questions cruciales.

Pour ma part, je ne peux que déplorer d’une part l’utilisation par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, lui-aussi, de la technique qui consiste à faire courir des informations alarmantes sur le budget, pour ensuite se rétracter et mieux faire passer la pilule des mesures budgétaires adoptées. Par ailleurs, je regrette le manque de transparence et de respect des secteurs et du travail de contrôle des parlementaires qui, plus de trois semaines après les communications de la Ministre, ne peuvent toujours pas connaître avec précision les mesures d’économies qui affecteront demain le budget de l’enseignement.