En 2004, suite à un long combat associatif et politique, une loi a ouvert le droit de vote aux élections communales aux étrangers, européens et extra-européens, installés sur notre territoire. Même si ce droit de vote est soumis à certaines conditions et formalités préalables, le vote de cette loi reste une victoire sur le plan démocratique.

Lors des élections communales de 2006, un nombre important de personnes qui résident dans nos communes, ont ainsi eu la possibilité, pour la première fois, de s’inscrire sur la liste des électeurs, et d’exprimer leur vote.

Et ce n’est pas rien, puisqu’en 2006, toutes ces personnes étrangères, installées à Bruxelles et ayant acquis le droit de vote suite à la loi de 2004, représentaient un peu plus de 23 % de l’ensemble des électeurs !

Pourtant, il faut bien constater, à l’analyse des statistiques (vous les trouverez ici en cliquant sur le lien relatif aux conseils communaux), que ce droit a été somme toute assez peu utilisé

En effet, sur l’ensemble de la Région, ce sont à peine… 14 % de ces électeurs potentiels étrangers qui se sont inscrits !

La marge de progression est donc énorme, et l’enjeu démocratique de taille dans une ville ouverte et multiculturelle comme Bruxelles.

Il est donc essentiel de faire de ce droit, durement acquis, une réalité et convertir la victoire obtenue lors du vote de la loi, en une victoire en termes de participation.

Pour cela, il est donc temps de réfléchir à la manière dont on va informer ces nouveaux électeurs de leurs droits et les inviter à s’inscrire en vue des élections d’octobre 2012.

A cette fin, Zoé Genot et moi-même avons déjà pris l’initiative d’interpeller respectivement Annemie Turtelbaum (ministre fédérale de l’intérieur) et Charles Picqué (ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale), pour attirer leur attention sur la nécessité de lancer la réflexion sur les campagnes d’information à prévoir en ce sens.

Nous-mêmes ne manquerons pas d’y revenir dans les mois qui viennent…